Lc poilu de France a - cpnte » l\'univers. Si j\'avais l\'honneur d\'ecrire dans les camps, comme toute In ieunc lilteraturc eontemporaine, j\'oserais memo dire que le poilu lui en a - bouche un coin ., a l\'univers. Mais il est Ires naturel et <l\'ailleurs il est bicn juste que le civil soit tenu a plus de reverence envers la langue franchise que le militaire. Je me suis parfois demande si la guerre ne serait pas pour le lan-gage i\'rancais une nouvelle cause, apres tanl d\'autres, d\'enrtchissement et dc « pre-beilence .. N<m pas seulement par lc prestige et 1\'eclat qui rayonneront de nouveau dc lout ce qui est I\'rancais. .Mais anssi par des raisons plus eiiieaces et pliilologiques. Car la guerre a nmene, dans la tranchee. la cagna ct lo gourbi une surprc-nante concentration de dialecfcea de nos villes, de nos provinces, et de nos colonies, une rencontre inusitee, dans une vie de miseres et de gloire, des ocrivnins et du pcuple. Oue les premiers aicnt trouve la des ressources littcraires nouvclles et &#8212;brrn-w+m!<Mntc*v vous ic snvez, puisque vous avez In le GtMftttH de ,M. Rene Benjamin i«l if leu de M. Henri Barbusse. pour no ..iter que deux - romanciers iau-reets &#8226;. I.-i-. ,ii:icri-nts inn de I\'ai.lre, Ces lettrcs pouvaient ainsi pniser dans ce uisar du langagc populaire, forme par la fnculie d\'expression exnele et piftoresque d\'un pei(| \'